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La vie errante

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Mes goûts et mes couleurs


Céruléen - Charybde

Publié par Thierry L. sur 11 Mai 2016, 17:02pm

Catégories : #Cueilli

Fresque du cycle d'Ulysse Alessandro Allori (1535-1607), vers 1575. Florence
Fresque du cycle d'Ulysse Alessandro Allori (1535-1607), vers 1575. Florence

Céruléen, éenne : Adjectif. Dérivé de cérulé, ée adjectif, mot rare de la description littéraire signifiant "d'un bleu vif, d'un bleu d'azur", usité jusqu'au début du XVIIe s. Céruléen appartient au style littéraire avec le sens de "bleu intense, bleu sombre".

Césarienne : Adjectif et nom féminin. Intervention chirurgicale visant à extraire un enfant de l'utérus maternel par incision de la paroi utérine. Tiré de César, surnom de la gens Julia en usage depuis le prêteur Sextus Julius Caesar en 208 av. J.C., porté par Caïus Julius Caesar, général et homme d'Etat romain (101-104 av. J.C.), nom pris ensuite par les empereurs romains en mémoire de Jules César. L'origine du nom Caesar est contestée : les Latins le ramènent soit à caesaries "chevelure (longue et abondante)", soit à caesus, participe passé de caedere "tailler, couper" (cf césure, ciseau...) en l'interprétant comme "tiré du sein de sa mère par excision". En effet, selon Pline l'Ancien « Les enfants dont les mères meurent en leur donnant le jour, naissent sous de meilleurs auspices : c’est ainsi que naquit Scipion l'Africain l'ancien, et le premier des Césars, ainsi nommé de l’opération césarienne qu’on fit à sa mère. ».

Le nom propre César, devenu synonyme d'"empereur", est passé en germanique (gotique kaisar "kaiser") et de là en vieux slave cesari "tsar".

Chandail : Nom masculin. Est l'abréviation populaire (1894) de marchand d'ail, nom donné aux ouvriers s'occupant du marché aux légumes et par métonymie, aux Halles de Paris, du tricot qu'ils portaient. Le nom fut repris par le fabricant de ce tricot, Gamard (à Amiens) qui l'avait d'abord appelé Gam(e)sou en utilisant le début de son nom et l'initiale phonétique de sweater, mot anglais désignant un vêtement analogue.

Charlatan : Nom masculin. Emprunté à l'italien de même sens ciarlatano, lequel est issu du croisement de cerretano, littéralement "habitant de Cerreto", d'où au figuré "crieur sur les marchés", "bonimenteur, marchand de drogues", -Cerreto est le nom d'un village près de Spolète dont les habitants vendaient souvent des drogues sur les marchés-, et de ciarlare "bavarder". Le mot désigne un bateleur, souvent péjorativement un vendeur ambulant qui débitait des drogues sur les marchés et arrachait les dents d'où, par extension, tout imposteur exploitant la crédulité publique.

Charlemagne (faire) : Expression qui s'emploie au jeu avec le sens de "se retirer vainqueur sans offrir de revanche à ses adversaires". Formée du nom de l'empereur Charlemagne par allusion au fait que celui-ci était resté en possession de toutes ses conquêtes à la fin de sa vie. Le roi de cœur, dans le jeu de cartes modernes, porte le nom de Charlemagne (parfois seulement Charles).

Charlotte : Nom féminin qui désigne une coiffure féminine. Emprunté (1905) au prénom de Charlotte Corday, célèbre pour avoir assassiné Marat et qui portait cette coiffure à bords froncés, garnie de rubans et de dentelles.

Charybde : Nom masculin. Emprunté, par l'intermédiaire du latin, au grec Kharubdis, nom d'un monstre marin et d'un dangereux tourbillon situé dans le détroit de Messine près des côtes de la Sicile (Le monstre, trois fois par jour, aspire dans d'énormes tourbillons les eaux du détroit avec les bateaux qui y naviguent, puis les recrache). Ce nom mythique est souvent associé à Skulla, nom d'un autre monstre marin, désignant un écueil sur lequel se brisaient les navires en voulant éviter le tourbillon Kharubdis (Skulla est une créature monstrueuse dotée de douze pattes et de six têtes de chien portées chacune par un cou démesuré et terminées par une gueule pourvue de trois rangées de dents ; son appétit est féroce et elle dévore toute créature passant à sa portée). Le mot est exclusivement employé dans l'expression proverbiale tomber de Charybde en Scylla, "tomber dans un mal plus grand que celui auquel on voulait échapper".

Homère, Odyssée, Chant XII : "(...)Dès qu'ils eurent laissé derrière eux l'île des Sirènes, des nuages de vapeur s'élevèrent devant eux. La mer grondait si fort que les hommes eurent peur et leurs mains lâchèrent les rames. Le navire trembla sur les eaux agitées, mais Ulysse se mit à marcher de long en large parmi les hommes, les encourageant, et indiquant au pilote comment il fallait gouverner. Devant lui, il y avait deux périls entre lesquels il devait choisir – ainsi l'avait dit l'enchanteresse Circé.

Le premier était une falaise verticale, trop raide et trop lisse pour qu'un mortel puisse l'escalader: à son flanc, l'ouverture béante et sombre d'une caverne. C'était l'habitation de Scylla, monstre horrible à six longs cous. Au bout de chaque cou, une tête horrible et affamée s'abaissait pour arracher une victime à tout navire qui passait. L'autre falaise était plus basse, mais encore plus dangereuse. Là vivait la redoutable Charybde, aspirant les eaux trois fois par jour, et les vomissant ensuite. Bien que Scylla dût saisir à coup sûr six de ses matelots pour en nourrir ses hideuses têtes, il était cependant préférable de passer de son côté plutôt que de l'autre. Ulysse ne dit rien de Scylla à l'équipage. Circé l'avait averti qu'on ne pouvait lui échapper, et il ne voulait pas que ses hommes soient pris de panique et se cachent, laissant aller le navire à la dérive.

Ils continuèrent donc, droit vers Charybde. Évitant le moment où elle engloutissait tout dans ses profondeurs agitées, ils passèrent à côté au moment où elle rejetait l'eau bouillonnante, aspergeant d'écume jusqu'au sommet des falaises. Les hommes ne regardèrent même pas du côté de Scylla ; mais les six têtes furent projetées en avant, saisirent six des meilleurs matelots et les entraînèrent vers leur destin fatal. Lançant des cris de détresse, alors qu'ils étaient enlevés en l'air, ils agitèrent désespérément leurs membres et appelèrent Ulysse au secours. De même qu'un pêcheur jette sa prise palpitante sur le rivage, ainsi les longs cous jetèrent les hommes dans la caverne, où Scylla les dévora (...)."

Céruléen - Charybde
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