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La vie errante

La vie errante

Mes goûts et mes couleurs


Mascotte - Mazagran

Publié par Thierry L. sur 6 Janvier 2018, 06:32am

Catégories : #Cueilli

Mascotte : Nom féminin. Emprunt tardif au provençal mascoto "envoûtement, sortilège, ensorcellement au jeu", le mot a été répandu en français par l'opérette d'Audran La Mascotte (1880), et désigne une personne, un objet, un animal, considéré comme portant bonheur. Argotiquement, il a eu le sens d' "homme, fille vierge" censé porter bonheur au premier partenaire.

 

Masochisme : Nom masculin. Emprunté à l'allemand Masochismus, tiré par Krafft-Ebing (1886, Psychopathia sexualis) du nom de l'écrivain autrichien Leopold Sacher-Masoch (1836-1895). Celui-ci, dans sa vie et dans son œuvre principale (La Vénus à la fourrure, 1870) a exprimé une forme particulière d'érotisme où la jouissance s'atteint dans l'humiliation et la souffrance. Ce terme de psychiatrie a été étendu par Freud au-delà de la perversion décrite par les sexologues : il en reconnaît des éléments dans de nombreux comportements sexuels et en décrit des formes dérivées, notamment le masochisme moral dans lequel le sujet, en raison d'un sentiment de culpabilité inconscient, recherche la position de victime sans qu'y soit directement impliquée une jouissance sexuelle. Le mot français est passé dans le langage courant pour l'attitude consistant à rechercher la souffrance et l'humiliation (souvent par hyperbole).

 

Massicot : Nom masculin. Tiré du nom de l'imprimeur Guillaume Massiquot (1797-1870) qui a inventé une machine servant à couper les feuilles de papier disposées en piles. Le mot désigne une machine à couper les feuilles de papier et à rogner aux dimensions voulues la tranche des livres brochés.

 

Matamore : Nom masculin et adjectif. Emprunté à l'espagnol Matamoros, nom d'un faux brave de comédie qui ne cesse de vanter ses prétendus exploits contre les Maures, et qui correspond au Capitan de la comédie italienne. Le mot signifie proprement "tueur de Maures". Au XVIIe s., Matamore est un personnage populaire de la comédie, en France : le nom figure déjà dans le titre Les Rodomontades espagnoles, où il est question des très épouvantables, terribles et invincibles Capitaines Matamores, Crocodille et Rajabroqueles (1607). Corneille en fait un personnage de L'Illusion comique (1636) auquel la diffusion durable du mot doit beaucoup. Le personnage se retrouve chez Rotrou, Cyrano et Tristan. Le mot est passé dans l'usage courant au sens de "faux brave, vantard". On en a tiré un terme de zoologie : matamorisme, nom du procédé de défense de certains animaux qui se font plus gros qu'ils ne sont afin d'effrayer leur adversaire.

 

Mausolée : Nom masculin. Emprunté au latin Mausoleum, proprement "tombeau de Mausole", et dérivé du nom propre Mausôlos "Mausole". Mausole était un roi de Carie à qui sa femme, Artémise II, fit élever à Halicarnasse, en 453 av. J.-C., un magnifique tombeau qui comptait parmi les Sept Merveilles du monde. Mausolée est employé pour désigner un tombeau somptueux et, par suite, un tombeau ayant les dimensions d'un bâtiment.

 

Mauviette : Nom féminin. Dérivé de mauvis, nom d'un oiseau du genre merle à chair délicate, vivant dans le nord de l'Europe. Mauviette, "alouette commune", s'emploie par extension à propos de tout oiseau analogue quand il est gras et bon à manger. Le même type de transfert métaphorique que pour d'autres noms d'oiseaux en fait l'appellation péjorative d'une personne faible et craintive, d'une "poule mouillée".

 

Mayonnaise : Adjectif et nom féminin. D'origine controversée, le mot est probablement tiré de Mahon dans Port-Mahon, nom de la capitale de Minorque aux Baléares, en souvenir de la prise de cette ville par le duc de Richelieu, en 1756. La tradition veut que le cuisinier du duc ait inventé la recette de cette sauce avec les moyens du cru (œuf, huile).

 

Mazagran : Nom masculin. Tiré de Mazagran, nom d'un village d'Algérie près de Mostaganem. Du 4 au 6 février 1840, cent vingt-trois Français, sous le commandement du capitaine Lelièvre, y soutinrent un siège contre douze mille Algériens. L'idée, outre l'intention de célébrer un fait d'armes, est celle d'un "café bu à la va-vite, comme à Mazagran en 1840". Le mot désigne d'abord un café chaud ou froid, mêlé d'eau et de sucre, parfois d'eau-de-vie, servi dans un verre profond et, par métonymie, un récipient profond en forme de verre à pied pour boire le café.

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