Je ne fraie guère avec Dominique A et ne le côtoie qu'en de rares occasions. Ce concert était donc une occasion de me frotter à ce chanteur si singulier.
Si l'interprète a une belle présence -gestuelle convulsive et humour décalé-, si sa voix a du timbre -cuivrée, distincte et mouillée d'un délicat vibrato, comme celle aimée d'un Louis-Pierre Guinard-, si ses compositions sont subtiles et intelligentes, je n'ai guère goûté la poésie hermétique de son répertoire. Césures déconcertantes, connexions hasardées... qu'il est difficile de se laisser aller aux mots simples mais aux rapprochements sibyllins de l'auteur.
Trop heureux de fredonner "Le Twenty-Too Bar", "Le Courage des oiseaux" ou "Eléor", le lyrisme surréaliste de Dominique A m'a perdu tout au long d'un concert... déconcertant.
Un rendez-vous manqué.