Grangé tiraille son lecteur. D'un côté, on applaudira le talent de conteur du bonhomme, ses métaphores hardies et son art du suspense, de l'autre on déplorera sa tendance à l'hyperbole, sa vulgarité satisfaite et son imagination par trop débridée. Dans La dernière chasse (d'une sobriété remarquable comparé à l'abominable La terre des morts), tout va de guingois, rien n'est vraiment crédible.
Grangé a beau ressusciter Pierre Nièmans (le flic des Rivières pourpres) et lui adjoindre une rouquine cabossée, le lieutenant Ivana Bogdanović, on ne mord jamais vraiment à son histoire de chasseurs naziphiles, de dynastie brindezingue et de molosses bouffeurs d'hommes...
Le trop est l'ennemi du bien !