L'introït est éblouissant (un orage vernal, un train sous la pluie, le pavé parisien chatoyant...), il est d'un Zweig poète et primesautier. On retrouve le romancier, assis à une terrasse, observant avec amusement, inquiétude puis suspicion les agissements d'un minable petit homme, noyé dans son manteau jaune canari. L'écrivain, bonasse (?), comprend soudain qu'il a affaire à un pickpocket, cousin médiocre du délicieux Aristide Filoselle, le kleptomane du Secret de la Licorne.
La messe est dite, le récit se fige alors, comme pris dans une gélatine verbeuse, une marmelade de bons sentiments. On espère un sursaut d'humour, une ironie charitable : en vain, tout le sel promis de cette nouvelle a été escamoté. Zweig nous offre un "Traité du vol à la tire", une "Théorie de la main à la poche" sans la faconde balzacienne.
Un tire-laine apathique !