Le roi de la sardine semble s'être volatilisé ! Comme sa légitime, calibrée façon déesse, vient chougnasser dans son burlingue, Messire Antonio-le-Pieu se lance aux trousses du disparu.
Une première partie parfaite : du mystère, de la salacité, des calembredaines surréalistes et le duo Béru-Pinuche. Même si le reste s'avachit quelque peu, on n'en voudra guère à l'Apollon de la Rousse qui peut bien se permettre de tirer à la ligne de temps à autres. Car qu'il décrive Berthe Bérurier, en chair et en graisse ou une boudeuse soubrette ("Le jour où elle trouvera des méninges en bon état, elle pourra les garder."), il se montre foutralement rigouillard.
Dans ce millésime festif, si l'histoire n'est qu'un prétexte à gaudrioles, le style nous zizille la pensarde. Frédéric Dard, en pleine forme, moleste son récit : sorties de route hilarantes, apartés jubilatoires, notes de bas de page délirantes et polissonneries crevantes...
Vise un peu la belle ouvrage !