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Subtile macabrerie, "L'annonce de ma mort..." explore l'art et la manière du faire-part de décès avec une réjouissante alacrité. Denis Cosnard, pétillant d'une verve funéraire, y dresse l'abécédaire de ces petits textes de l'"infra-ordinaire"avec une érudition confondante. Dans ce recueil de miscellanées obituaires, toujours folâtre, jamais pontifiant, on croise en effet aussi bien Raphaële/Marie Billetdoux, qu'André de Richaud ou Kurt Steiner, aussi bien Harry Potter que Paul Touvier... et c'est exquis.
En passant Denis Cosnard rend hommage à -on l'imagine- ses auteurs de prédilection au premier rang desquels Georges Perec : cette tentative d'épuisement des avis mortuaires lui doit beaucoup. L'auteur parvient même, la fine mouche, à adresser un clin d’œil à ses lecteurs en rendant hommage dans l'un de ces chapitres à Auguste Jean-Baptiste Hommel dit Fred : d'un côté une silhouette croisée chez Modiano, de l'autre une allusion voilée à Frede, la reine des nuits mauves.
Sincères gondolances.