
Vincent Dedienne lit son auteur de chevet, Hervé Guibert.
Il donne crûment voix à un texte cru et cruel, à l'érotisme fiévreux et maladif dans lequel Hervé Guibert, Victor Frankenstein de nos années 80, creuse son sillon et dissèque sa vie pour mieux en assembler les chairs mortes.
Lire Guibert est une épreuve : Dedienne, vif et gracieux, rend le douloureux léger, densifie la drôlerie du texte et kidnappe son auditoire. Une performance pleine d'humilité.