
What ever happened to Baby Lutz ?
On avait quitté un blondinet pétillant de drôlerie, croquant vendeuse, hardeur, vieux comédien, etc. avec verve et acidité.
On le retrouve dans un spectacle interminable, accompagné d'étalons qu'il monte cependant avec fougue et grâce. Sans le moindre fil conducteur il enfile laborieusement les sketches et louvoie entre un Raymond Devos anémique et un Bigard énervé.
Adieu les personnages esquissés avec rosserie (à part une vieille résistante évoquant la torture qui m'a arraché quelques rires salvateurs), bonjour les numéros fébriles aux contenus graveleux, scatologiques (niveau CE2) et démagogiquement féministes... Les clous (il en faut pour la mise en croix du spectateur) de ce mauvais spectacle sont le filandreux récit d'un cauchemar au surréalisme niais et des scènes de vie conjugale du temps de la préhistoire dégoulinant de vulgarité satisfaite.
Pour finir : une litanie de remerciements pendant lesquels le spectateur est invité par le comique lui-même à applaudir la production du spectacle, ses copines de collège, le dresseur de ses dadas, le créateur de ses lumières, son père, sa mère, ses frères et ses sœurs... N'en jetez plus la coupe est pleine!
A éviter.