Hommage étrange aux pilotes tant admirés par Faulkner que cette nouvelle "Tous les pilotes morts" qui hésite entre gravité et grotesque.
La course aux jupons entre le jeune John Sartoris et le Capitaine Spoomer (avec une serveuse nommée Toinette tout droit sortie de chez Molière) ne présente que peu d'intérêt pour le lecteur dépité. Heureusement, Faulkner parvient à émouvoir grâce à de menus détails sur son héros : son manque de vocabulaire, ses dents perdues, sa correspondance naïve avec sa grand-tante...
"Because they are dead, all the old pilots, dead on the eleventh of November, 1918."
Avec promptitude et circonspection narre -façon slapstick- les exploits du jeune Sartoris qui, pour rejoindre son escadrille, fracasse pas moins de trois avions. On sourit vaguement à cette nouvelle testostéronée.