Un spectacle exotique et désopilant : exotique parce que joué par un trio de néerlandais dont l'accent dépayse autant qu'il séduit et désopilant parce que le texte de Reza est d'une efficacité redoutable. Le monochrome de la pièce (qui catalyse les aigreurs des trois personnages) est le drap blanc sur lequel sont brutalement projetées toutes nos illusions sur l'amitié.
Gillis Biesheuvel campe un Yvan dégingandé absolument irrésistible. Ses acolytes sont au diapason de sa folie douce.
La mise en scène saugrenue transforme le plateau scénique en boîte de Meccano renversée : cela a le seul avantage d'occuper les comédiens hors-scène.
Un spectacle facétieux.