Une soif d'amour inextinguible, voilà ce dont souffre Gabrielle. Comme la vie ne la désaltère jamais suffisamment, elle boit à d'autres sources, celles du rêve et du fantasme.
Marion Cotillard est impressionnante dans ce rôle âpre et à la limite de l'antipathie : folle et raisonnable, laide et belle, lisse et profonde. Louis Garrel, amaigri, joue les fantômes avec beaucoup de sobriété.
Mais celui qui emporte le film (les cinq dernières minutes suffisent à briser mon armure), c'est Alex Brendemühl : son personnage en creux est déchirant et sert à merveille le jeu de LA Cotillard. Comme un alto qui soutiendrait la mélodie d'un violon...
Impeccable.