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Cagneux, Khâgneux, euse : Nom peut-être donné par allusion désobligeante de la part des élèves des classes préparatoires aux écoles scientifiques, dont Polytechnique, école militaire, envers les élèves des classes littéraires préparant à l’École normale supérieure, du fait qu'ils n'étaient pas tenus d'avoir une bonne constitution physique (de cagneux, adjectif qualifiant celui qui a les genoux tournés en dedans et aussi les genoux, les jambes qui ont cette forme) ou qu'ils avaient tendance à la paresse (de cagne, paresse). La graphie khâgneux dotée d'une initiale pseudo-grecque tend à l'emporter.
Calamistrer : Verbe dérivé savamment du latin calamistratum, "fer à friser" (d'après le grec kalamis, "petit roseau" puis nom de divers petits instruments). Ce verbe qui a tendance à vieillir signifie donc "friser ou onduler (les cheveux)".
Calembour : Nom masculin d'origine incertaine. Attesté dans une lettre de Diderot à Sophie Volland (1er décembre 1768), le mot désigne un jeu d'esprit fondé sur des mots à double sens ou une équivoque de mots, phrases se prononçant de manière identique. Par extension, il se dit d'un mauvais jeu de mots. « Le calembour est la fiente de l'esprit qui vole. Le lazzi tombe n'importe où ; et l'esprit, après la ponte d'une bêtise, s'enfonce dans l'azur. Une tache blanchâtre qui s'aplatit sur le rocher n'empêche pas le condor de planer. Loin de moi l'insulte au calembour ! Je l'honore dans la proportion de ses mérites ; rien de plus. Tout ce qu'il y a de plus auguste, de plus sublime et de plus charmant dans l'humanité, et peut-être hors de l'humanité, a fait des jeux de mots. Jésus-Christ a fait un calembour sur Saint Pierre, Moïse sur Isaac, Eschyle sur Polynice, Cléopatre sur Octave.» Les Misérables, Victor Hugo, 1862 A ne pas confondre avec le kakemphaton, calembour involontaire et forcément malheureux... comme dans ces vers du Polyeucte de Corneille : « Vous me connaissez mal : la même ardeur me brûle / Et le désir s'accroît quand l'effet se recule »
Calembredaine : Nom féminin d'origine obscure (la forme genevoise calembourdaine, aurait-elle donné naissance à calembour ?). Souvent employé au pluriel, ce mot désigne un propos extravagant et vain, une plaisanterie cocasse et, par extension, une chose dérisoire ou absurde.